Aglae Katz : Blog pour des relations harmonieuses
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Quand la colère s'installe

26/10/2012

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La colère peut détruire une vie. Sans qu’on en soit conscient. Parce qu’elle s’insinue insidieusement dans notre vie jusqu’à empêcher une analyse distante de la situation.

Quand elle survient, la colère est une émotion légitime qui indique que « quelque chose en moi ne se sent pas respecté » (une valeur, mon intégrité, une croyance, quelque chose qui est vraiment important pour moi). Il convient donc d’en faire quelque chose : agir, se défendre, prendre des distances, etc. en fonction de la situation. Pour plus d’information sur la colère, voir l’article « La colère, cette mal-aimée ».

Il y a plusieurs étapes avant d’être dans une confusion qui finit par rendre impossible des relations harmonieuses avec les autres.
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Étapes de la colère qui s’installe :

Étape 1

Je suis en colère, que la situation soit nouvelle ou se répète depuis quelques temps, et je parviens à réagir : je vide mon sac (seul ou devant la personne), je mets en place une stratégie efficace pour me défendre ou défendre les miens… Bref, j’agis pour sortir de cette sensation étouffante de subir. Ainsi, ma colère redescend voire s’évapore. J’ai bien pris en compte l’information que me transmettait ma colère.

Étape 2

Je n’écoute pas le message que m’envoie ma colère. Je ne me défends pas et j’attends que la situation s’apaise d’elle-même. Malheureusement, parfois, elle ne s’apaise pas. Et je finis par m’empêcher de faire des choses que j’aurais faites si je n’avais pas été en colère (comme : aller à une fête de famille de peur d’avoir envie de dire ses quatre vérités à cette personne, ne pas participer activement à une réunion de peur de perdre mon self-control, ne plus regarder certaines photos parce qu’elles me rappellent cette personne, etc.).

Je suis déjà en train de me faire souffrir de ma colère.

Étape 3

« C’est plus fort que moi, je n’arrête pas d’y penser ! ». C’est comme une roue libre qui fait son chemin dans ma tête, parfois même quand je n’y prends pas garde !

Je rumine cette situation. Les arguments nouveaux me viennent et me rassurent quant à ma position.

Je ressasse. Je planifie plusieurs façons (pas toujours légales) de régler son compte à la personne pour sortir de cette impasse !

Cette histoire commence à prendre beaucoup de place dans ma vie. Ça se compte en heures par jour.

J’en parle. Beaucoup. En espérant que ça m’aide à sortir de là. Sauf que ça alimente davantage mes réflexions avec des arguments qui deviennent des bûches pour alimenter mon feu intérieur…

Étape 4

A force de ruminer, ma perception de la réalité est altérée. Je n’ai plus assez de distance avec la situation pour l’analyser distinctement. Je ne suis plus qu’une boule d’émotions diverses et intenses. Du coup, les relations avec les autres sont compliquées parce qu’on ne parvient plus à s’entendre sur de simples faits.

Par ailleurs, la colère est contagieuse. Elle commence à contaminer les différents domaines de ma vie. Elle dépasse largement le cadre de la situation initiale.

Je me sens seul parce que les autres n’ont plus beaucoup de plaisir à être en ma compagnie. Je ne suis plus que colère, rumination, amertume.

Qui sont les personnes qui souffriront le plus facilement de la maladie de la colère ?

Certaines personnes vont avoir tendance à être des clients de la maladie de la colère. Je fais partie de ces personnes si j’adopte l’un ou plusieurs des comportements suivants :

  • Je parle régulièrement de ce qui me met en colère.
  • Quand je suis en colère, je ne me défends pas, je n’agis pas. J’attends que le changement vienne de l’autre. J’ai l’impression de subir.
  • Je ne repère pas le premier instant où je suis en colère. J’ai du mal à reconnaître la légitimité de ma colère.
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Entrer en relation via Internet

18/10/2012

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Facebook, Twitter, msn et autres messageries instantanées, emails…Internet permet l’immédiateté des relations, chacun derrière son ordinateur ou son téléphone mobile. On « connait la personne » avant d’avoir été en face d’elle, par ce qu’elle a montré d’elle sur la Toile. Ainsi, celui qui contrôle le mieux son image devient le plus attirant. Sauf qu’en ayant cette seule porte d’entrée, nous perdons de l’information…
Notre scanner à personne
Nous possédons tous un scanner pour repérer si une personne est dangereuse, agréable, nous convient, etc. Ce scanner inclut plusieurs paramètres dont notamment :

  • Ce que je vois : son regard (droit ou fuyant, doux ou dur…) ou la façon dont il / elle est habillée (s’est-il apprêté ou pas ? correspond à ce que j’aime ou pas ?)
  • Ce que j’entends : Le son de sa voix me charme-t-il ? Parle-t-il tout bas ? Ses intonations me donnent des informations sur le sens.
  • Les micros-expressions : nos visages réagissent en permanence en laissant paraître des expressions subtiles, ténues, difficilement identifiable de façon consciente. Ce sont des messages authentiques de comment la personne se sent.Notre inconscient les capte et nous permet de nous adapter tout aussi inconsciemment [1].
  • Le contexte : j’observe la personne évoluer dans un contexte social donné et conclut sur ses capacités d’adaptation (Si ma mère le voit se comporter comme ça, qu’en pensera-t-elle ? Est-elle un peu rebelle ou très rebelle ? Prend-elle mon opinion en compte ou pas ?)
  • Ce que mon nez m’apprend (messages hormonaux inconscients)
  • Comment « je la/le sens » : ce que mon intuition et mon ressenti me disent
Or ce scanner est performant quand il a le plus de sources d’informations disponibles à sa portée. Autrement dit, plus j’attends avant d’entrer en relation réelle avec la personne, plus je me construis une image fausse de cette personne.


Une relation réelle ?
Une relation réelle c’est une interaction qui implique un face à face direct. Pourquoi ? Parce qu’elle permet à notre scanner de calibrer au mieux la personne. Plus il reçoit d'informations contextualisées, plus il est performant.


Moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire
Depuis la nuit des temps, l’être humain rencontre ses congénères, les renifle et repère ceux avec qui il fera alliance. Avoir la possibilité de « rencontrer des personnes » sans les avoir vues, entendues ou senties peut être considéré comme un tournant dans notre société.

La tentation est grande de nouer des liens par Internet. Et puis de privilégier cet outil immédiat et pratique. Or, derrière mon ordinateur, je manque de pratique dans les relations réelles. J’oublie les règles du jeu. Et ainsi, on peut conclure aussi simplement : "moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire pour interagir". Et puis un jour, je me pose cette question poignante : « Comment je fais pour me faire des amis ? »...


[1] La série « Lie to me »  décrit très bien les micro-expressions, apprend à les repérer consciemment et à les décrypter.

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Devenir parent

6/10/2012

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Vous êtes parent ou envisagez de le devenir ? Avez-vous déjà remarqué le mystère qui entoure le devenir parent ? « Tu verras quand tu auras des enfants… » sonne comme une phrase menaçante ou sous-entendant que « tu ne peux pas comprendre ». C'est excluant, non?

A mon sens, ce mystère recouvre deux réalités indicibles :
  1. Les transformations suite à l'arrivée d'un enfant se passent essentiellement en profondeur et sur un plan inconscient.
  2. Il est politiquement incorrect de dire que cette période merveilleuse est aussi chargée de difficultés.
Qu’est-ce que devenir parent peut changer ?

Devenir parent peut changer votre vie sur 3 plans : l’organisation de vie (contrôlable dans une certaine mesure), l’ordre des priorités (peu négociable) et vos émotions (incontrôlables).

Plus concrètement, voici les points principaux qui sont touchés par le « devenir parent » :
  • Mon identité change. Je me sens différent. Je deviens parent sur le plan pratique et symbolique.
  • Ainsi, ma place dans la société change. Je ne suis plus le dernier maillon de la chaîne : j’ai transmis la vie. Cela me donne une responsabilité et un sens nouveau à mon existence.
  • Mon rôle dans mon couple se transforme. Nous cherchons un nouvel équilibre qui nous convienne à tous les deux. Parfois cela prend plusieurs années.
  • La hiérarchie de mes valeurs s’articule différemment. Autrefois, ce qui était important l’est moins. Et d’autres valeurs deviennent prégnantes.
  • Je me surprends à avoir un autre regard par rapport à mon travail et à vouloir travailler autrement. Je dois gérer mes collaborateurs qui doivent eux aussi s’adapter à ce changement.
  • Je suis touché(e) par des informations ou des situations qui, avant, me laissaient indifférent(e) parce que je ne me sentais pas concerné(e).
  • Enfin, et c’est la pointe visible de l’iceberg : notre organisation de vie est chamboulée. Il faut composer avec les besoins d’une troisième personne qui ne sait pas encore s’occuper d’elle-même.

« Etre parent c’est bonheur ! », chaque parent vous le dira. En même temps, c’est souvent difficile de s’adapter à tous ces changements.


Réactions à ces changements

Les couples se séparent (statistiquement) davantage lors de la première année de l’arrivée d’un enfant. Parce qu’ils n’ont pas été préparés à l’ampleur des changements à venir ni aux premiers mois de vie qui mettent souvent le couple dans une parenthèse momentanée.


Que faire alors pour que cette transition s’opère au mieux ?

Surtout, ne pas lutter contre ces changements ! Ils sont là, dans l’une des valises du « devenir parent ». Il s’agit d’accueillir, accepter une période de flottement, d’adaptation et de perte de repères. Les pièces du puzzle de la vie se remettent en place progressivement d’elles-mêmes.

Ce qui aide :

  • Accepter que certaines choses changent malgré nous – en ce comprise, celles qu’on voulait garder telles qu’elles (motivation haute au travail, sexualité, regard sur le monde…)
  • Soyez pleinement un papa ou une maman si le cœur vous en dit, pendant la période qui vous plait.
  • Savoir que la notion de temporalité est différente : un bébé a des rythmes différents de ceux des adultes. On peut avoir la sensation que le monde s’est ralenti à certains moments. C’est une occasion en or pour faire des choses que vous aimez !
  • Garder en tête que cette période est dite de « transition » : elle est momentanée. A vous de reconstruire, par pallier, un équilibre de vie qui vous plait à tous les deux ! Un jour les enfants sont grands, et ils quittent le nid pour vivre leur propre vie. C’est le job des parents de les en rendre capables.
  • Et surtout : faites-vous plaisir ! L’arrivée d’un enfant est chargée de joies. Profitez-en ! Le reste s’adaptera…


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