« Je suis vidé »
« Je me sens fatigué »
« Je suis épuisée »
« Je suis lasse »
Ce sont des phrases que nous prononçons par habitude.
Sans nous rendre compte de l’impact qu’elles ont sur nous.
Le risque de généraliser abusivement
Toutes les parties de mon être ne sont pas « fatiguées ». C’est rare que ce soit le cas. Pourtant, lorsque je me déclare « fatigué », toutes les parties de moi le deviennent…surtout si je me définis par en cela disant « JE SUIS … » (plutôt que « je me sens » qui est beaucoup plus momentané).
J’englobe tout mon être dans un petit mot et cela a beaucoup d’impact sur la façon dont je me perçois, sur les actions que je vais poser – et la façon dont je vais les mener.
Globalement, si je dis « je suis fatigué », je me limite, je m’ampute d’une partie de mes ressources qui elles, sont toujours activables.
Qu’est-ce qui est fatigué en moi en ce moment ?
Il est intéressant de se poser cette simple question : « Qu’est-ce qui est fatigué en moi, pour l’instant ? » et d’identifier, parmi les réponses possibles, ce qui est réellement touché en moi :
- Je suis fatigué mentalement, intellectuellement : j’ai la tête remplie, j’ai appris beaucoup de choses intellectuelles (comme après certaines journées de formation) ou j’ai beaucoup réfléchi. C’est ma tête qui est fatiguée.
- Je suis fatigué nerveusement ou émotionnellement : j’ai accumulé des émotions, des tensions ou du stress. C’est la dimension du cœur qui est fatiguée.
- Je suis fatigué physiquement : j’ai trop peu dormi, mal alimenté mon corps ou dépensé beaucoup d’énergie physique. C’est mon corps qui est fatigué.
Récupérer de l’énergie
Afin de récupérer de l’énergie, évitons d’abord d’en perdre ! Pourquoi ne pas parler de ma fatigue en l’attribuant à la partie de moi qui est fatiguée?
Par exemple : « Mon corps est fatigué » ou « Je suis fatiguée nerveusement »
Par ailleurs, cet exercice me permet de rester clair avec moi-même et de piloter mon quotidien en conscience. D’abord parce que je peux veiller sur la partie qui est fatiguée en moi (reposer ma tête si elle est saturée, par exemple) et ensuite parce que cela me permet de me protéger à l’avenir en limitant, autant que possible, les causes de cette fatigue.