Aglae Katz : Blog pour des relations harmonieuses
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Quand les femmes ont leurs lunes...

28/1/2014

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"Je ne me supporte pas pendant mes règles!"

"J'ai mal partout et je suis crevée, lors de mes menstruations"

"Quel emmerdement, ce sang!"

"Il vaut mieux éviter les femmes quand elles ont leurs lunes..."



En Europe, généralement, les menstruations des femmes sont teintées d'agacement, de honte et elles sont vécues comme un dérangement.

Les femmes se cachent, de leur mieux, du ressenti émotionnel et physique propre a cette période. Les hommes les raillent ou au mieux ne comprennent pas ce qu'elles traversent.


Les femmes "ont leurs lunes"

Le mot "règles" a du être inventé par un homme parce que cette période spéciale est tout sauf perpendiculaire, linéaire ou structurée! Je nous propose d'utiliser le terme de "Lunes" plus en adéquation avec la réalité.

Les femmes ont leurs lunes 13 fois par an, comme il y a 13 pleines lunes par an. La lune contrôle les "eaux" de notre planète (les marées, les océans) ; l'eau est le symbole universel des émotions.


Que porte la femme?

Dans les traditions, la femme est la nourricière et celle qui donne la Vie. Quand elle va bien, son compagnon et ses enfants vont généralement bien.

Elle soigne, elle nourrit, elle est au service des autres, elle cajole, console, prend soin. Elle DONNE en recevant les autres.


Que se passe-t-il durant la période des lunes pour la femme?

Durant ses lunes, la femme paie cash les excès, les manques du cycle qui se termine :

  1. Je ne me suis pas écoutée (je fais tout trop vite par rapport à mon rythme personnel, j'ai fait le contraire de ce que je voulais profondément, je n'ai pas pris le temps de me demander ce que je souhaite vraiment...)
  2. J'ai accumulé des situations intenses, sur le plan émotionnel ou nerveux

Plus elle s'est manquée de respect, plus ses lunes seront intenses.

A quoi servent les lunes?

Les traditions posent que les lunes ont d'autres vertus que leur dimension simplement physiologique.

La femme aurait reçu l'extraordinaire cadeau de pouvoir se régénérer émotionnellement, psychologiquement, physiquement pendant cette période, pour le cycle qui suit. Il s'agit d'un bouton "reset" qui remet tout à sa place.

C'est une chance! C'est ce qui fait d'elle quelqu'un de mouvant, de bien vivant, qui a intégré le changement dans son corps de façon régulière.

Elle traverse 1 à 5 jours de fatigue intense. Si elle lutte contre cette réalité, se force à faire des choses, si elle maugrée ses lunes à la place de les remercier, etc... En gros, si elle s'oppose à ce qui est parfaitement naturel et universel, elle souffrira de sautes d'humeur, et d'émotions fortes (colère, frustration, irritabilité, tristesse profonde...).

Que faire pour bien vivre ses lunes?

Dans les traditions indigènes, les femmes qui ont leurs lunes s'écartent du monde pour se reposer. Elles sont parfois entourées d'autres femmes mais n'ont aucune tâche à accomplir : elles vivent selon les besoins de leur corps pendant 5 jours.

Nous n'avons pas de "Moon hut" ici et le modèle est non-transposable.

Voici ce qui est possible dans notre modèle de société :
  • La femme annonce à son entourage (famille, travail) qu'elle a ses lunes, et se retire totalement pendant 1 jour des activités habituelles pour se reposer.
  • Les enfants sont pris en charge par le papa ou les grands-parents un jour par mois. Elle ne prend personne en charge. Idéalement, ses repas sont pourvus par son compagnon (et portés au lit?).
  • Et surtout, ce jour-là, elle ne s'occupe de personne. Sauf d'elle-même. Elle est choyée. Elle est une femme sacrée.

Pourquoi est-il nécessaire de "se retirer du monde" pendant ses lunes?
Ceux qui vivent avec elle ont besoin qu'elle se régénère, qu'elle ait ce temps de transformation profonde pour être à nouveau disponible dans la joie, sans risquer de voir sa flamme s'amenuiser (rancoeurs, frustrations, amertume , perte de joie, perte d'énergie...).

Fondamentalement, chaque femme qui lit ces lignes sait au fond d'elle que cela correspond à ses besoins réels. Elle aspire à ce que ce soit possible.

La bonne nouvelle : ...De qui cela dépend-il surtout?

Vivez cette femme sacrée en vous! Les hommes réagissent avec respect devant une femme qui pose calmement ses besoins.

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Faire confiance

15/1/2014

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« Je ne me confie pas facilement »


« Ma confiance dans les hommes (ou les femmes) a été abimée et je n’arrive pas à leur faire confiance »

 « Je n’arrive pas à me laisser aller »



Le manque de confiance me retient de vivre ce à quoi j’aspire profondément. Je sais que je devrais faire confiance. Et pourtant, je n’arrive pas à être en confiance. Probablement parce que j’ai été blessé par le passé (relation amoureuse, amitié ou parentale qui m’ont déçu) : j’ai appris à devenir méfiant(e).


Le pari de la confiance
Je donne de moi – en espérant que l’autre fera de même. Or si je doute que l’autre pourra faire de même, je me protège et ne donne pas de moi.

Le mot « confiance » provient du latin fidere (« se fier à », « croire ») : il s’agit donc d’un acte de foi. La confiance est un pari sur l’avenir. Je ne peux pas savoir comment les choses vont évoluer mais je choisis de croire. C’est presque une douce folie, emplie de risque, si l’on s’en tient à la définition.

Et c’est peut-être la raison pour laquelle on se retient : d’aimer, de se laisser aller, de se livrer, de s’abandonner, de croire…

« Et si les choses se passaient mal… », murmure cette petite voix insidieuse en nous.


La confiance se construit

Penser que la confiance nous est donnée est une illusion. Il est sage et prudent de ne pas faire aveuglément confiance dans toute situation ou à n’importe qui.

La confiance est un don de soi intime et elle soit donc se mériter. L’autre doit me démontrer qu’il en est digne.


La confiance portée par l’action et l’observation

Ne dit-on pas « faire confiance » ? C’est un acte délibéré, construit, réfléchi que de faire confiance. Je choisis de donner ce que j’ai de précieux. Et je dois choisir à qui et surtout comment.

Etant donné que la confiance se construit à l’image d’une cathédrale, et qu’elle dépend de moi (puisque je choisis de poser un acte de faire confiance), je dois veiller à ce qu’elle s’installe pas à pas.

Ainsi, je fais un premier petit pas sur le chemin de la confiance. J’attends et j’observe. Si l’autre fait un premier petit pas vers moi, je peux choisir de poser le deuxième pas de confiance vers lui / elle. Et si elle fait un autre pas, à son rythme vers moi, je peux alors lui emboîter le pas dans la confiance réciproque.

La confiance ne se construit jamais seul. C’est une danse qui s’élabore à deux. Au fur et à mesure. La particularité de cette danse, c’est qu’elle se construit en deux temps : agir puis observer, agir puis observer, agir puis observer... et non pas « observer » sans agir !

Si mon partenaire ne fait pas de pas vers moi, c’est qu’il ne mérite pas ma confiance ; je dois donc m’arrêter là, ne plus prendre de risque. Au moins, je saurai exactement jusqu’où j’ai pu aller avec lui / elle. En définitive, j’aurais pris le risque du bonheur, sans être blessé(e).


Principe de confiance

La folie est de se livrer à l’autre sans avoir vérifié au préalable qu’il (ou elle) est digne de cette confiance et qu’il se livre autant que moi.

Dans un monde où l’immédiateté des relations est devenu la règle, on observe de plus en plus de souffrance parce qu’on oublie de pratiquer, l’un après l’autre, ces deux temps distincts dans la danse de la confiance.


Arrêtez d’observer : dansez maintenant !


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Bonne ou mauvaise chose...?

29/11/2012

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Un beau jour, un fermier reçoit un cheval blanc en cadeau pour son fils. Son voisin vient vers lui et lui dit:

« Vous avez beaucoup de chance ce n’est pas à moi que l’on offrirait un aussi beau cheval ! »

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Plus tard, le fils du fermier monte à cheval. Celui-ci rue et éjecte son cavalier qui se brise la jambe définitivement.

"Oh, Quelle horreur! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pourrait être une mauvaise chose. Assurément, celui qui vous a offert le cheval l’a fait exprès, pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie!"

Le fermier ne semble pas gêné. Il répond : "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Très peu de temps après, la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés. Tous, sauf le fils du fermier dont la jambe est cassée. Le voisin revient alors et dit: "Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre, assurément, il a beaucoup de chance!"

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

C’est la guerre. Tous les chevaux sont achetés à prix fort. Or le cheval du fermier s’enfuit et disparaît. Le fermier ne peut donc pas le vendre.

Le voisin vient et lui dit: "Vous n’avez pas de chance, juste au moment où vous auriez pu en tirer un bon prix."

 Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Quelques mois plus tard, le cheval blanc revient avec une jument sauvage et un poulain. Le voisin revient alors et dit:

"Décidément, vous avez beaucoup de chance, trois chevaux à vous maintenant, alors que plus personne n’en possèdent un seul ! "

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"


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Je subis une situation

19/11/2012

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Dans nos relations d’adultes, il nous arrive à tous d’avoir, à un moment, l’impression qu’il n’y a pas d’alternative à ce que nous vivons. « J’ai la sensation désagréable (étouffante ?) de subir quelque chose dans cette relation et de ne rien pouvoir y faire ». Plus le temps passe et moins je perçois comment sortir de cette situation sans heurt.

Exemples :

  • « Ma belle-mère nous impose sa présence et, si on s’y oppose, elle risque de tomber malade »
  • « Mon mari me parle de façon agressive et je ne peux rien y faire »
  • « Mon amie débarque à n’importe quel moment du jour ou de la nuit chez moi et je n’ose pas lui dire que ça me dérange »
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Effets de cette sensation de subir
Il y a deux effets principaux et simultanés : je perds progressivement confiance en moi et je me désinvestis émotionnellement de la relation. Par ailleurs, avec le temps, le cercle vicieux  (qui part du centre, ici en rose) s’intensifie et la situation s’empire.

1- Je perds confiance en mes capacités à réagir
Chaque fois que cette situation arrive, je me confirme que je suis incapable d’y faire face comme je le souhaiterais vraiment. Et à chaque fois que je me confirme que je suis incapable d’y faire face, je perds confiance en moi. Plus je perds confiance en moi, plus je m’éloigne de la possibilité de réagir.

2 - Je me désinvestis de la relation

J’ai la sensation d’être obligé de vivre cette situation en étant amputé d’une partie de moi (je me restreins d’agir comme je souhaite vraiment le faire – et j’ai de bonnes raisons pour cela). En conséquence, je me désinvestis émotionnellement de cette relation. Je n’ai plus envie de faire d’effort pour cette relation. Si ça continue comme ça, je vais fermer une partie de mon cœur.


Ce qui est en jeu
Essentiellement, j’accepte de subir parce que j’ai peur. Peur que l’autre me quitte, peur de me sentir coupable si ma belle-mère tombe malade, peur de me sentir seul, etc… La peur paralyse ma réaction spontanée.

Quand je ne me défends pas, je piétine les réactions saines qui ont permis à l’être humain de subsister à travers le temps. En quelques sortes, en me laissant faire, j’accepte de subir et surtout, je facilite le terrain à l’autre pour la prochaine fois.


Comment faire pour ne plus subir ?
Il n’est pas question de répondre à l’agression par l’agression mais plutôt d’empêcher l’autre de m’agresser.

Moins je réagis, moins l’autre saura qu’il me blesse. Moins il pourra se calibrer (s’ajuster). Moins nous sortirons de ce piège relationnel.

Plus je subis, plus je lui confirme (implicitement) qu’il a le droit de continuer : « qui ne dit mot, consent »…

Il est aidant d’avoir une vraie conversation, à froid (en dehors du moment critique) pour proposer des règles du jeu qui me conviennent. De toute façon, si je ne le fais pas, je vais être obligé de sortir de cette relation…par la toute petite porte et rester incapable de gérer ce type de situation avec une autre personne à l’avenir.

Envisager le pire comme une possibilité
C’est parce que j’ai peur que je deviens incapable de me défendre. La caractéristique d’une peur est que si elle est souvent très amplifiée par rapport aux risques réels, elle peut aussi être en lien avec la réalité.

Il convient alors de considérer le pire comme une possibilité et d’y apporter des solutions justes pour moi :
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si ma belle-mère tombait malade ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon mari ne voulait pas changer sa façon de s’adresser à moi ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon amie ne voulait plus être mon amie ? ».

Je me redonne ainsi une marge de manœuvre dans l’action. Et je récupère mes membres qui avaient été paralysés.

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Quand la colère s'installe

26/10/2012

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La colère peut détruire une vie. Sans qu’on en soit conscient. Parce qu’elle s’insinue insidieusement dans notre vie jusqu’à empêcher une analyse distante de la situation.

Quand elle survient, la colère est une émotion légitime qui indique que « quelque chose en moi ne se sent pas respecté » (une valeur, mon intégrité, une croyance, quelque chose qui est vraiment important pour moi). Il convient donc d’en faire quelque chose : agir, se défendre, prendre des distances, etc. en fonction de la situation. Pour plus d’information sur la colère, voir l’article « La colère, cette mal-aimée ».

Il y a plusieurs étapes avant d’être dans une confusion qui finit par rendre impossible des relations harmonieuses avec les autres.
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Étapes de la colère qui s’installe :

Étape 1

Je suis en colère, que la situation soit nouvelle ou se répète depuis quelques temps, et je parviens à réagir : je vide mon sac (seul ou devant la personne), je mets en place une stratégie efficace pour me défendre ou défendre les miens… Bref, j’agis pour sortir de cette sensation étouffante de subir. Ainsi, ma colère redescend voire s’évapore. J’ai bien pris en compte l’information que me transmettait ma colère.

Étape 2

Je n’écoute pas le message que m’envoie ma colère. Je ne me défends pas et j’attends que la situation s’apaise d’elle-même. Malheureusement, parfois, elle ne s’apaise pas. Et je finis par m’empêcher de faire des choses que j’aurais faites si je n’avais pas été en colère (comme : aller à une fête de famille de peur d’avoir envie de dire ses quatre vérités à cette personne, ne pas participer activement à une réunion de peur de perdre mon self-control, ne plus regarder certaines photos parce qu’elles me rappellent cette personne, etc.).

Je suis déjà en train de me faire souffrir de ma colère.

Étape 3

« C’est plus fort que moi, je n’arrête pas d’y penser ! ». C’est comme une roue libre qui fait son chemin dans ma tête, parfois même quand je n’y prends pas garde !

Je rumine cette situation. Les arguments nouveaux me viennent et me rassurent quant à ma position.

Je ressasse. Je planifie plusieurs façons (pas toujours légales) de régler son compte à la personne pour sortir de cette impasse !

Cette histoire commence à prendre beaucoup de place dans ma vie. Ça se compte en heures par jour.

J’en parle. Beaucoup. En espérant que ça m’aide à sortir de là. Sauf que ça alimente davantage mes réflexions avec des arguments qui deviennent des bûches pour alimenter mon feu intérieur…

Étape 4

A force de ruminer, ma perception de la réalité est altérée. Je n’ai plus assez de distance avec la situation pour l’analyser distinctement. Je ne suis plus qu’une boule d’émotions diverses et intenses. Du coup, les relations avec les autres sont compliquées parce qu’on ne parvient plus à s’entendre sur de simples faits.

Par ailleurs, la colère est contagieuse. Elle commence à contaminer les différents domaines de ma vie. Elle dépasse largement le cadre de la situation initiale.

Je me sens seul parce que les autres n’ont plus beaucoup de plaisir à être en ma compagnie. Je ne suis plus que colère, rumination, amertume.

Qui sont les personnes qui souffriront le plus facilement de la maladie de la colère ?

Certaines personnes vont avoir tendance à être des clients de la maladie de la colère. Je fais partie de ces personnes si j’adopte l’un ou plusieurs des comportements suivants :

  • Je parle régulièrement de ce qui me met en colère.
  • Quand je suis en colère, je ne me défends pas, je n’agis pas. J’attends que le changement vienne de l’autre. J’ai l’impression de subir.
  • Je ne repère pas le premier instant où je suis en colère. J’ai du mal à reconnaître la légitimité de ma colère.
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Entrer en relation via Internet

18/10/2012

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Facebook, Twitter, msn et autres messageries instantanées, emails…Internet permet l’immédiateté des relations, chacun derrière son ordinateur ou son téléphone mobile. On « connait la personne » avant d’avoir été en face d’elle, par ce qu’elle a montré d’elle sur la Toile. Ainsi, celui qui contrôle le mieux son image devient le plus attirant. Sauf qu’en ayant cette seule porte d’entrée, nous perdons de l’information…
Notre scanner à personne
Nous possédons tous un scanner pour repérer si une personne est dangereuse, agréable, nous convient, etc. Ce scanner inclut plusieurs paramètres dont notamment :

  • Ce que je vois : son regard (droit ou fuyant, doux ou dur…) ou la façon dont il / elle est habillée (s’est-il apprêté ou pas ? correspond à ce que j’aime ou pas ?)
  • Ce que j’entends : Le son de sa voix me charme-t-il ? Parle-t-il tout bas ? Ses intonations me donnent des informations sur le sens.
  • Les micros-expressions : nos visages réagissent en permanence en laissant paraître des expressions subtiles, ténues, difficilement identifiable de façon consciente. Ce sont des messages authentiques de comment la personne se sent.Notre inconscient les capte et nous permet de nous adapter tout aussi inconsciemment [1].
  • Le contexte : j’observe la personne évoluer dans un contexte social donné et conclut sur ses capacités d’adaptation (Si ma mère le voit se comporter comme ça, qu’en pensera-t-elle ? Est-elle un peu rebelle ou très rebelle ? Prend-elle mon opinion en compte ou pas ?)
  • Ce que mon nez m’apprend (messages hormonaux inconscients)
  • Comment « je la/le sens » : ce que mon intuition et mon ressenti me disent
Or ce scanner est performant quand il a le plus de sources d’informations disponibles à sa portée. Autrement dit, plus j’attends avant d’entrer en relation réelle avec la personne, plus je me construis une image fausse de cette personne.


Une relation réelle ?
Une relation réelle c’est une interaction qui implique un face à face direct. Pourquoi ? Parce qu’elle permet à notre scanner de calibrer au mieux la personne. Plus il reçoit d'informations contextualisées, plus il est performant.


Moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire
Depuis la nuit des temps, l’être humain rencontre ses congénères, les renifle et repère ceux avec qui il fera alliance. Avoir la possibilité de « rencontrer des personnes » sans les avoir vues, entendues ou senties peut être considéré comme un tournant dans notre société.

La tentation est grande de nouer des liens par Internet. Et puis de privilégier cet outil immédiat et pratique. Or, derrière mon ordinateur, je manque de pratique dans les relations réelles. J’oublie les règles du jeu. Et ainsi, on peut conclure aussi simplement : "moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire pour interagir". Et puis un jour, je me pose cette question poignante : « Comment je fais pour me faire des amis ? »...


[1] La série « Lie to me »  décrit très bien les micro-expressions, apprend à les repérer consciemment et à les décrypter.

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Je suis engagé(e) dans mon couple

28/9/2012

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Un couple, c’est deux personnes qui sont sur le même bateau : elles vont dans la même direction, partagent le plaisir du voyage et ses aléas.

Ce voyage, comme tous les autres, n’est pas parfait et est rythmé aussi par les imprévus. Les difficultés peuvent provenir du bateau (la mécanique, trou dans la coque, manque d’huile dans les rouages, etc.) mais aussi de l’extérieur (tempête, vent de face, collision avec un autre bateau, etc).

Responsabilités des co-capitaines
Les co-capitaines doivent donc gérer :
  • le partage du gouvernail
  • la gestion d’un éventuel équipage
  • le bon entretien du bateau
  • la résistance aux difficultés imposées par la mer.

Ça fait beaucoup de choses ! Cela nécessite aussi des réunions de coordination (ou de crise) régulière – comme dans n’importe quelle entreprise.

L’illusion de la mer calme
Nous sommes souvent habités de l’illusion (ou le fol espoir...) que la mer sera la plus calme et la plus clémente possible. Or la vie comprend des difficultés.

Aujourd’hui, l’attente devient rare : personne ne doit plus attendre l’été pour manger des tomates, on peut se faire livrer n’importe quoi en 48h maximum, les informations sont accessibles en temps réel… La recherche du plaisir immédiat est devenue évidente.

Malheureusement, plaisir immédiat signifie absence d’effort ou de frustration. Or certains projets de vie demandent du temps et de la persévérance.

Combien d’entre nous ne sont pas tentés de quitter le navire à cause de la tempête acharnée ?

Quelques caps mouvementés
Certains passages peuvent être mouvementés : la première année de co-habitation, l’arrivée d’un nouvel enfant, les six premiers mois de nouvelles responsabilités professionnelles, plusieurs enfants d’âge pré-scolaire et au début de l’école primaire, des travaux dans la maison, le décès d’une personne chère, la perte de son travail…

Ce sont des épreuves de la vie, que nous avons parfois choisies et que nous avons souvent l’impression de subir. Et ces épreuves sont usantes. Ne sont-elles pas aussi la preuve que notre bateau avance ?

Notre bateau avance
Quel bateau n’est pas abimé par la tempête ? Quel bateau avance à la même vitesse avec un vent de face ? Aucun.

Il n’y a pas de recette miracle pour garder le cap malgré les difficultés de la vie. Chacun trouve ses remèdes. Ce qui importe c’est de garder en tête que si les difficultés extérieures s’acharnent, c’est que nous sommes vivants, que nous co-réalisons nos projets et que nous construisons des étapes de vie ensemble.

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L'équilibre dans mes relations

21/9/2012

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A droite, la tendance d’en faire trop. A gauche, celle de ne pas assez en faire.

Dans les relations avec ceux qui comptent pour moi, je marche sur un fil tendu au-dessus du vide.

 « En faire trop »
Concrètement, de quoi s’agit-il ? En gros, c’est quand je fournis plus d’efforts que l’autre, dans la durée ET que je n’y trouve pas mon compte. Par exemple : je lui pardonne beaucoup plus qu’il ne me pardonne, je « travaille » beaucoup plus pour notre relation que lui / elle, je fais plus souvent à sa place qu’il ne fait à ma place, je le rassure beaucoup plus qu’il ne me rassure, etc.

Si j’en fais trop, je m’épuise et empêche l’autre d’apprendre (ou de venir vers moi).

Ne pas « en faire assez »
« Celui qui n’en fait pas assez » c’est celui qui donne la main à « celui qui en fait trop ». Ils forment un tandem où l’un pédale plus que l’autre…et laisse à l’autre le temps de s’ennuyer du voyage…

 Si je ne fais pas assez, c’est l’autre qui s’épuise et souffre des repères absents (d’affection, de réassurance, de limites).
 
Comment savoir si je risque de tomber dans le vide (relationnel) ?
Ces relations ont pour caractéristiques de s’accentuer avec le temps : plus je pédale, plus l’autre s’agace ou s’ennuie… Pour aboutir à cette question : « pourquoi sommes si peu heureux ?! »…

Je sais que je me dirige vers une fin d’une relation agréable quand je réponds positivement aux questions suivantes :

  • Est-ce que, malgré moi (c’est-à-dire : je souhaiterais faire autrement), je suis en train d’en faire vraiment plus que l’autre (ou vraiment moins que l’autre) dans la relation, depuis au moins 3 mois ?
  • Est-ce que cette tendance s’est amplifiée, depuis le début de notre relation ?
  • Si j’ai tendance à en faire trop : « Est-ce que je souffre de ce déséquilibre ? »
  • Si j’ai tendance à en faire moins : «Est-ce que la relation a tendance à m’étouffer / à me lasser par moment ? » 
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L’équilibre
La juste posture dans une relation, c’est celle où l’on reçoit au moins autant que ce que l’on y investit. Un rêve ? Non ! Une réalité de ceux qui ont fait le choix du courage – car être heureux demande du courage.

Comment faire ?
Concrètement, cela suppose parfois avoir le courage d'identifier et de dire ce qui est réellement important pour moi et m’organiser pour que ces critères sont respectés. Cela signifie aussi être capable de lâcher sur ce qui n’est pas si important pour moi, afin de satisfaire l’autre. Cela peut aussi parfois vouloir dire qu’il y a certaines relations qu’on doit être prêts à perdre ou à désinvestir parce que nous n’y serons jamais nourris à notre faim…


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Processus de deuil

5/8/2012

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Nous entamons un processus de deuil dans deux situations : soit parce que quelqu'un qui nous touche vient de mourir, soit parce que quelque chose d'important change dans notre vie (rupture amoureuse, déménagement, réorganisation au travail, quand un proche perd la mémoire, etc.).

Le processus de deuil suit un processus que le Dr. Kübler-Ross a mis en exergue dans les années 60 :

  1. Choc :  commence au moment de l'annonce. Sa durée est variable (1 seconde ou 1 semaine, par  exemple), en fonction de ce que ça vient toucher chez la personne. Le choc paralyse la capacité d'analyse.
  2. Déni : "Non! C'est pas vrai! Je ne le crois pas. C'est impossible". C'est un sas de protection qui permet d'éviter de s'effondrer sous une lame trop intense. Ce droit à "impacter l'information" doit être respecté : plus l'entourage voudra convaincre la personne, plus elle campera dans le déni et souffrira.
  3. Colère : "C'est injuste!", "Il est hors de question que je me plie à ce nouveau système informatique!", "Je suis fâchée sur Dieu" ou "Je lui en veux : il est mort alors qu'il m'avait promis de vivre vieux à mes côtés". Plus je suis touchée par la situation, plus la colère est forte ou dure longtemps. On entame aussi des tentatives de marchandage (aux termes impossibles) pour faire revenir la situation "comme avant" : "si je prie tous les jours, faites-le revenir", "accordez-moi de vivre plus longtemps pour voir mes petits-enfants" ou "raconte-moi encore quand tu m'as trompé, ça me permet de passer au travers". L'entourage doit suivre quelques règles de conduite : rester dans l'empathie, ne pas céder au marchandage, ne pas raisonner la personne (argumenter) ou vouloir la calmer. Souvenez-vous que la colère n'a rien à voir avec vous et est nécessaire pour sortir de la souffrance.
  4. Tristesse : c'est le moment où on s'effondre sous sa couette. Une partie de nous accepte émotionnellement que c'est la fin de quelque chose et c'est bien de le pleurer. C'est la dernière étape souffrante du processus de deuil.
  5. Renonciation : j'accepte de renoncer à des choses que j'avais avant d'entamer la courbe du deuil (confort d'outils de travail que je maîtrise, sortie-habitude au théâtre avec mon conjoint, ...). Je commence à être capable de "raisonner" parce que je sors progressivement du tsunami émotionnel.
  6. Acceptation : Je peux en parler avec paix et recul.
  7. Élaboration d'un nouveau projet : je remplace ce que j'avais par quelque chose de nouveau que j'élabore. C'est un processus itératif : je commence à avoir envie d'autre chose et ce projet donne un nouveau sens à ma vie. Plus il me donne du sens, plus je peux entrer dans cet "autre modèle" avec enthousiasme.
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Compléments d'informations importants :

  1. Tout le monde traverse ces étapes dans cet ordre défini. Surtout, nous les traversons généralement sans prendre conscience que nous suivons un chemin nécessaire pour guérir nos blessures. 
  2. Cette traversée du tunnel n'est ni linéaire ni régulière : on fait des aller-retour entre une étape et la suivante, comme un balancier, jusqu'à ce que nous soyons prêt à y basculer entièrement. Il y a aussi des étapes qui peuvent prendre plus de temps qu'une autre, en fonction de ce que ça vient toucher chez la personne. Exemples : la colère durera longtemps si cela résonne sur une sensibilité à l'abandon ou si un changement profond dans le travail arrive à quelqu'un qui est en poste depuis 15 ans.
  3. La durée de chaque étape est tout à fait variable, en fonction des "thèmes" que ce deuil vient toucher chez soi. On peut passer de l'autre côté du gouffre en 1h ou en 1 an...
  4. Il n'existe aucun moyen pour traverser le processus de deuil en faisant l'économie de la souffrance. On peut seulement le traverser plus rapidement en prenant conscience du processus et de l'étape dans laquelle nous sommes. Et en acceptant de ressentir ce qu'on ressent. Par ailleurs, le traverser plus rapidement ne signifie pas souffrir plus intensément.
Certaines personnes ont si peur d'entamer le processus de deuil qu'elles font "le saut de Tarzan" en passant du choc à l'élaboration d'un nouveau projet. Malheureusement, tant qu'elles n'ont pas traversé ce tunnel dans le noir, elles demeurent des bombes émotionnelles à retardement et sont obligées de dépenser beaucoup d'énergie au quotidien pour verrouiller l'expression de leurs sensibilités. Au final, ça leur demande plus d'énergie que de suivre la courbe du deuil.

C'est quand on agit contre-nature que les problèmes surviennent...

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Effets de la colère

8/7/2012

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Un jour, un homme qui souffrait de colère voulu en savoir plus. Il alla voir le sage du village.

Le sage réfléchit, le regarda avec douceur et lui dit :
« Prends ton oreiller, sors dans la nature, déchire-le et laisse le vent disperser les plumes. »

Ne cherchant pas à comprendre, bien que l’idée lui semblait étrange, l’homme s’exécuta. Ce faisant, aucun message subliminal ne lui parvient. Il revint donc auprès du sage.

« Je n'ai pas reçu de message transcendant », lui dit-t-il, confus.

« Je comprends. J’aimerais que tu ailles maintenant ramasser toutes les plumes », lui répondit le sage.

« Mais le vent les a dispersées ! Je pourrais en retrouver quelques unes mais pas toutes! », rétorqua l’homme désemparé.

Le sage répondit avec beaucoup de bienveillance : « Il est aussi difficile de réparer les torts causés par tes paroles que de récupérer les plumes. Certaines plumes resteront toujours dans la nature. Tes paroles ont, elles aussi, fait leur chemin. »

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