Aglae Katz : Blog pour des relations harmonieuses
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Bonne ou mauvaise chose...?

29/11/2012

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Un beau jour, un fermier reçoit un cheval blanc en cadeau pour son fils. Son voisin vient vers lui et lui dit:

« Vous avez beaucoup de chance ce n’est pas à moi que l’on offrirait un aussi beau cheval ! »

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Plus tard, le fils du fermier monte à cheval. Celui-ci rue et éjecte son cavalier qui se brise la jambe définitivement.

"Oh, Quelle horreur! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pourrait être une mauvaise chose. Assurément, celui qui vous a offert le cheval l’a fait exprès, pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie!"

Le fermier ne semble pas gêné. Il répond : "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Très peu de temps après, la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés. Tous, sauf le fils du fermier dont la jambe est cassée. Le voisin revient alors et dit: "Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre, assurément, il a beaucoup de chance!"

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

C’est la guerre. Tous les chevaux sont achetés à prix fort. Or le cheval du fermier s’enfuit et disparaît. Le fermier ne peut donc pas le vendre.

Le voisin vient et lui dit: "Vous n’avez pas de chance, juste au moment où vous auriez pu en tirer un bon prix."

 Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Quelques mois plus tard, le cheval blanc revient avec une jument sauvage et un poulain. Le voisin revient alors et dit:

"Décidément, vous avez beaucoup de chance, trois chevaux à vous maintenant, alors que plus personne n’en possèdent un seul ! "

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"


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Je subis une situation

19/11/2012

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Dans nos relations d’adultes, il nous arrive à tous d’avoir, à un moment, l’impression qu’il n’y a pas d’alternative à ce que nous vivons. « J’ai la sensation désagréable (étouffante ?) de subir quelque chose dans cette relation et de ne rien pouvoir y faire ». Plus le temps passe et moins je perçois comment sortir de cette situation sans heurt.

Exemples :

  • « Ma belle-mère nous impose sa présence et, si on s’y oppose, elle risque de tomber malade »
  • « Mon mari me parle de façon agressive et je ne peux rien y faire »
  • « Mon amie débarque à n’importe quel moment du jour ou de la nuit chez moi et je n’ose pas lui dire que ça me dérange »
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Effets de cette sensation de subir
Il y a deux effets principaux et simultanés : je perds progressivement confiance en moi et je me désinvestis émotionnellement de la relation. Par ailleurs, avec le temps, le cercle vicieux  (qui part du centre, ici en rose) s’intensifie et la situation s’empire.

1- Je perds confiance en mes capacités à réagir
Chaque fois que cette situation arrive, je me confirme que je suis incapable d’y faire face comme je le souhaiterais vraiment. Et à chaque fois que je me confirme que je suis incapable d’y faire face, je perds confiance en moi. Plus je perds confiance en moi, plus je m’éloigne de la possibilité de réagir.

2 - Je me désinvestis de la relation

J’ai la sensation d’être obligé de vivre cette situation en étant amputé d’une partie de moi (je me restreins d’agir comme je souhaite vraiment le faire – et j’ai de bonnes raisons pour cela). En conséquence, je me désinvestis émotionnellement de cette relation. Je n’ai plus envie de faire d’effort pour cette relation. Si ça continue comme ça, je vais fermer une partie de mon cœur.


Ce qui est en jeu
Essentiellement, j’accepte de subir parce que j’ai peur. Peur que l’autre me quitte, peur de me sentir coupable si ma belle-mère tombe malade, peur de me sentir seul, etc… La peur paralyse ma réaction spontanée.

Quand je ne me défends pas, je piétine les réactions saines qui ont permis à l’être humain de subsister à travers le temps. En quelques sortes, en me laissant faire, j’accepte de subir et surtout, je facilite le terrain à l’autre pour la prochaine fois.


Comment faire pour ne plus subir ?
Il n’est pas question de répondre à l’agression par l’agression mais plutôt d’empêcher l’autre de m’agresser.

Moins je réagis, moins l’autre saura qu’il me blesse. Moins il pourra se calibrer (s’ajuster). Moins nous sortirons de ce piège relationnel.

Plus je subis, plus je lui confirme (implicitement) qu’il a le droit de continuer : « qui ne dit mot, consent »…

Il est aidant d’avoir une vraie conversation, à froid (en dehors du moment critique) pour proposer des règles du jeu qui me conviennent. De toute façon, si je ne le fais pas, je vais être obligé de sortir de cette relation…par la toute petite porte et rester incapable de gérer ce type de situation avec une autre personne à l’avenir.

Envisager le pire comme une possibilité
C’est parce que j’ai peur que je deviens incapable de me défendre. La caractéristique d’une peur est que si elle est souvent très amplifiée par rapport aux risques réels, elle peut aussi être en lien avec la réalité.

Il convient alors de considérer le pire comme une possibilité et d’y apporter des solutions justes pour moi :
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si ma belle-mère tombait malade ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon mari ne voulait pas changer sa façon de s’adresser à moi ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon amie ne voulait plus être mon amie ? ».

Je me redonne ainsi une marge de manœuvre dans l’action. Et je récupère mes membres qui avaient été paralysés.

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Le risque amoureux

13/11/2012

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Chacun d'entre nous peut tomber amoureux de plusieurs personnes dans une vie. Croire qu'il n'existe qu'une seule personne parfaite pour moi est une illusion. En effet, plusieurs personnes correspondent à ce que je cherche, à ce dont j'ai besoin. Et chacune de ces personnes m'offrira une vie différente. C'est le choix de cette vie-là qui importe. Quelle est la vie que je veux pour moi ?

Une fois que j'ai choisi, et que je me sens engagé dans mon couple, cela ne me met pas à l'abri de tomber amoureux d'une autre personne. Peu importe si « nous sommes ensemble depuis 24 ans ».

Je suis amoureux
Mon cœur bat à nouveau, je me sens vivant, je suis dans l'attente fébrile de l'autre et il / elle habite l'essentiel de mes pensées. Mon corps est inondé d'hormones qui me donnent une sensation agréable d'euphorie toute la journée. J'aimerais vivre toute la vie comme ça. Mais comme pour n'importe quelle drogue, mon corps finit par s'habituer, après une durée qui varie entre 6 mois et 3 ans. Et là, je ne ressens plus cette merveilleuse euphorie.

Le problème
Le problème c'est que je ressens cette énergie porteuse, qui dévore tous les centimètres carrés de mon esprit, pour une autre personne que celle avec qui je suis en couple.

Les risques sont multiples : blesser celui qui me fait confiance depuis que nous sommes ensemble, le perdre, changer de vie alors que celle que j'ai me convient, succomber à une relation qui pourrait ne pas durer, souffrir du jugement de ceux qui m'aiment, être blessée à mon tour dans cette autre relation, etc. 

Et pour gérer ces risques, il faut être capable de raisonner calmement – faculté qui s'avère impossible lorsqu'on est amoureux. Le cœur dévore le cerveau des gens amoureux.


Comment éviter le risque amoureux ?
On ne peut pas tout contrôler dans la vie. On ne peut notamment pas contrôler ce qu'on ressent. Mais si je suis bien dans mon couple et dans la vie que nous avons ensemble, je peux agir pour éviter de tomber amoureux de quelqu'un d'autre.

Quand un gâteau me fait saliver, la marge de manœuvre que j'ai pour résister, c'est de le regarder brièvement et ne pas m'approcher de la vitrine. Surtout, je serai en grand danger si je rentrais dans la pâtisserie.

Chacun de nous rencontre des personnes. Parfois des personnes intéressantes ou appétissantes. Se protéger du risque amoureux et de ses conséquences, ce n'est pas de vouloir contrôler ses émotions. Parce que c'est une mission impossible.

Me protéger du risque amoureux et de ses conséquences sur mon couple, c'est éviter d'aller prendre un verre, ou d'aller dîner au restaurant avec une personne qui me plaît. On ne peut pas s'empêcher de trouver une personne plaisante. Mais on peut s'empêcher de la connaître davantage. Parce que si j'aime ce que je découvre, je mets mon couple en danger.


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Donner de la sécurité aux bébés

2/11/2012

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Dans la nature, la maman mammifère donne à son petit ce dont il a besoin pour devenir un adulte capable de vivre par lui-même. Chacun des actes de cette maman est en tension permanente entre deux types de besoins de son petit : donner de la sécurité (nourriture, chaleur, affection, contact physique) et pousser vers l’autonomie (apprentissages sous la forme du jeu le plus souvent). Les mamans les plus adéquates gèrent les deux chevaux de cette calèche avec un bon équilibre.


Paradoxalement, la lionne découvre rapidement que ces deux mouvements « opposés » sont indissociables. Si elle éloigne le lionceau sans lui donner un sentiment de sécurité interne suffisant, il ne se sentira pas capable d’aller de l’avant et sera paralysé par la peur.

 
Nourrir le sentiment de sécurité d’abord
Dans la nature, les mamans gorilles portent leurs petits sur leur dos au moins 3 mois avant qu’ils n’osent sortir de leurs bras. Ils reçoivent des réserves de sécurité qui vont les nourrir toute la vie.

Des études ont montré que chez les bébés mammifères, humains compris, le contact physique (rassurant et confortant) est plus important à leurs yeux que la nourriture.

Des chimpanzés, nés par césarienne, pour garantir qu’ils ne connaissaient pas le contact physique avec leur mère, ont été placés dans une cage séparée en deux partie : l’une avec un biberon et l’autre avec un substitut maternel (une femelle chimpanzé empaillée). Qu’ont-ils choisi ? Les nouveau-nés choisissaient systématiquement les bras de la maman de substitution. Ils se laissaient mourir de faim, contre toute logique de survie.

Au 19ème siècle, une étude française, qui visait à trier ce qui faisait partie de l’inné et de l’acquis, a isolé deux groupes de nourrissons en les soumettant à des conditions exactement identiques en terme de chaleur, de nourriture, de luminosité, de stimulation auditive et visuelle, etc. Ce qui différenciait dans le traitement de ces bébés, c’est le soin des nourrices. Le premier groupe d’enfants était touché, caressé, pris dans les bras. Le deuxième, non. Conclusion de cette éprouvante étude ? Au bout de 3 mois, tous les nourrissons du deuxième groupe étaient morts.

 
Être aimé donne des forces
Nos nouveau-nés ont besoin de se sentir aimés en étant pris dans les bras, cajolés, portés, touchés, caressés. Un bébé qu’on laisse pleurer est stressé inutilement[1].  On parle aujourd’hui du « maternage proximal » comme si c’était une nouveauté alors que c’est le comportement instinctif le plus naturel du règne mammifère.

Osez écouter votre bébé! A vous de voir ce que vous vous sentez capable ou ce que vous avez envie de lui donner. Le plus important c’est que ce soit une décision qui vous appartient – et qui ne soit pas une injonction de votre entourage (famille, corps médical, amis, livres…). Les mamans sont programmées biologiquement pour comprendre leur propre enfant avec une acuité ultra-développée. Celui qui s’occupe de son bébé le connait mieux qui quiconque[2].

La lionne sait que, si elle sécurise (sans l’attacher) son lionceau suffisamment, quand il sera assez grand, il aura engrangé assez de confiance en lui et dans le monde pour aller tester ses capacités dans la savane – de plus en plus loin, avec de plus en plus de hardiesse. Pour devenir un autre roi d’un territoire voisin.


[1] Voir l’article « Pourquoi les bébés pleurent » : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/08/28/18899-pourquoi-bebes-pleurent

[2] Les pédiatres s’accordent à dire que la notion de caprice est inexistante avant l’âge de 6 mois. Soyez libre de donner de l’amour sans restriction pendant cette période où votre bébé remplit ses réserves.


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