Dans la nature, la maman mammifère donne à son petit ce dont il a besoin pour devenir un adulte capable de vivre par lui-même. Chacun des actes de cette maman est en tension permanente entre deux types de besoins de son petit : donner de la sécurité (nourriture, chaleur, affection, contact physique) et pousser vers l’autonomie (apprentissages sous la forme du jeu le plus souvent). Les mamans les plus adéquates gèrent les deux chevaux de cette calèche avec un bon équilibre.
Paradoxalement, la lionne découvre rapidement que ces deux mouvements « opposés » sont indissociables. Si elle éloigne le lionceau sans lui donner un sentiment de sécurité interne suffisant, il ne se sentira pas capable d’aller de l’avant et sera paralysé par la peur.
Nourrir le sentiment de sécurité d’abord
Dans la nature, les mamans gorilles portent leurs petits sur leur dos au moins 3 mois avant qu’ils n’osent sortir de leurs bras. Ils reçoivent des réserves de sécurité qui vont les nourrir toute la vie.
Des études ont montré que chez les bébés mammifères, humains compris, le contact physique (rassurant et confortant) est plus important à leurs yeux que la nourriture.
Des chimpanzés, nés par césarienne, pour garantir qu’ils ne connaissaient pas le contact physique avec leur mère, ont été placés dans une cage séparée en deux partie : l’une avec un biberon et l’autre avec un substitut maternel (une femelle chimpanzé empaillée). Qu’ont-ils choisi ? Les nouveau-nés choisissaient systématiquement les bras de la maman de substitution. Ils se laissaient mourir de faim, contre toute logique de survie.
Au 19ème siècle, une étude française, qui visait à trier ce qui faisait partie de l’inné et de l’acquis, a isolé deux groupes de nourrissons en les soumettant à des conditions exactement identiques en terme de chaleur, de nourriture, de luminosité, de stimulation auditive et visuelle, etc. Ce qui différenciait dans le traitement de ces bébés, c’est le soin des nourrices. Le premier groupe d’enfants était touché, caressé, pris dans les bras. Le deuxième, non. Conclusion de cette éprouvante étude ? Au bout de 3 mois, tous les nourrissons du deuxième groupe étaient morts.
Être aimé donne des forces
Nos nouveau-nés ont besoin de se sentir aimés en étant pris dans les bras, cajolés, portés, touchés, caressés. Un bébé qu’on laisse pleurer est stressé inutilement[1]. On parle aujourd’hui du « maternage proximal » comme si c’était une nouveauté alors que c’est le comportement instinctif le plus naturel du règne mammifère.
Osez écouter votre bébé! A vous de voir ce que vous vous sentez capable ou ce que vous avez envie de lui donner. Le plus important c’est que ce soit une décision qui vous appartient – et qui ne soit pas une injonction de votre entourage (famille, corps médical, amis, livres…). Les mamans sont programmées biologiquement pour comprendre leur propre enfant avec une acuité ultra-développée. Celui qui s’occupe de son bébé le connait mieux qui quiconque[2].
La lionne sait que, si elle sécurise (sans l’attacher) son lionceau suffisamment, quand il sera assez grand, il aura engrangé assez de confiance en lui et dans le monde pour aller tester ses capacités dans la savane – de plus en plus loin, avec de plus en plus de hardiesse. Pour devenir un autre roi d’un territoire voisin.
[1] Voir l’article « Pourquoi les bébés pleurent » : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/08/28/18899-pourquoi-bebes-pleurent
[2] Les pédiatres s’accordent à dire que la notion de caprice est inexistante avant l’âge de 6 mois. Soyez libre de donner de l’amour sans restriction pendant cette période où votre bébé remplit ses réserves.
Paradoxalement, la lionne découvre rapidement que ces deux mouvements « opposés » sont indissociables. Si elle éloigne le lionceau sans lui donner un sentiment de sécurité interne suffisant, il ne se sentira pas capable d’aller de l’avant et sera paralysé par la peur.
Nourrir le sentiment de sécurité d’abord
Dans la nature, les mamans gorilles portent leurs petits sur leur dos au moins 3 mois avant qu’ils n’osent sortir de leurs bras. Ils reçoivent des réserves de sécurité qui vont les nourrir toute la vie.
Des études ont montré que chez les bébés mammifères, humains compris, le contact physique (rassurant et confortant) est plus important à leurs yeux que la nourriture.
Des chimpanzés, nés par césarienne, pour garantir qu’ils ne connaissaient pas le contact physique avec leur mère, ont été placés dans une cage séparée en deux partie : l’une avec un biberon et l’autre avec un substitut maternel (une femelle chimpanzé empaillée). Qu’ont-ils choisi ? Les nouveau-nés choisissaient systématiquement les bras de la maman de substitution. Ils se laissaient mourir de faim, contre toute logique de survie.
Au 19ème siècle, une étude française, qui visait à trier ce qui faisait partie de l’inné et de l’acquis, a isolé deux groupes de nourrissons en les soumettant à des conditions exactement identiques en terme de chaleur, de nourriture, de luminosité, de stimulation auditive et visuelle, etc. Ce qui différenciait dans le traitement de ces bébés, c’est le soin des nourrices. Le premier groupe d’enfants était touché, caressé, pris dans les bras. Le deuxième, non. Conclusion de cette éprouvante étude ? Au bout de 3 mois, tous les nourrissons du deuxième groupe étaient morts.
Être aimé donne des forces
Nos nouveau-nés ont besoin de se sentir aimés en étant pris dans les bras, cajolés, portés, touchés, caressés. Un bébé qu’on laisse pleurer est stressé inutilement[1]. On parle aujourd’hui du « maternage proximal » comme si c’était une nouveauté alors que c’est le comportement instinctif le plus naturel du règne mammifère.
Osez écouter votre bébé! A vous de voir ce que vous vous sentez capable ou ce que vous avez envie de lui donner. Le plus important c’est que ce soit une décision qui vous appartient – et qui ne soit pas une injonction de votre entourage (famille, corps médical, amis, livres…). Les mamans sont programmées biologiquement pour comprendre leur propre enfant avec une acuité ultra-développée. Celui qui s’occupe de son bébé le connait mieux qui quiconque[2].
La lionne sait que, si elle sécurise (sans l’attacher) son lionceau suffisamment, quand il sera assez grand, il aura engrangé assez de confiance en lui et dans le monde pour aller tester ses capacités dans la savane – de plus en plus loin, avec de plus en plus de hardiesse. Pour devenir un autre roi d’un territoire voisin.
[1] Voir l’article « Pourquoi les bébés pleurent » : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/08/28/18899-pourquoi-bebes-pleurent
[2] Les pédiatres s’accordent à dire que la notion de caprice est inexistante avant l’âge de 6 mois. Soyez libre de donner de l’amour sans restriction pendant cette période où votre bébé remplit ses réserves.