Aglae Katz : Blog pour des relations harmonieuses
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Quel job est fait pour moi?

13/12/2012

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Nous grandissons avec l'illusion qu'il n'existe qu'une seule personne qui saura nous rendre heureux (ou heureuse) : c'est le mythe de la « Femme de ma vie » ou du « Prince charmant ». Il est aussi  logique de penser qu'il n'y a qu'un seul métier ou qu'un seul environnement de travail qui puisse nous épanouir.


Levier de l'épanouissement
Je peux rester dans un job parce que je suis tenu par la peur (peur de ne pas trouver de travail ailleurs, peur de ne pas rencontrer au moins tous les critères que ce job-ci nourrit...). Mais ce qui me fait me sentir vivant, épanoui et satisfait de mon travail, c'est que mon job me plaît !

Je suis épanoui dans mon job et je vais rester motivé, au réveil le matin, pour une seule raison : mon  travail me procure plus de plaisirs que de déplaisirs.

Ainsi, plus je vais avoir de plaisirs dans la balance (par rapport aux déplaisirs ou aux contraintes), plus je vais aimer mon travail. Le plaisir est le seul critère qui compte durablement pour définir si un job me motivera durablement.


Mes compétences-plaisir
Concrètement, plus je m'appuie sur des compétences que j'aime utiliser, plus j'aurai du plaisir dans mon travail.

J'ai une réserve de compétences qui me procurent du plaisir. On les appelle les compétences-plaisir. Cela peut être par exemple : mon sens de l'organisation, une grande capacité à résoudre des problèmes, un talent pour rendre les choses belles, une analyse fine de la situation, un sens aiguë de ce qui va se passer, le don pour rendre une soirée entre amis agréables, etc.

Elles s'opposent aux compétences simples qui se définissent ainsi : « je sais faire bien presque dans 100 % des cas et cela ne me procure pas de plaisir ». Les compétences que je qualifie arbitrairement ici de « simples » englobent généralement ce qui est considéré classiquement comme des savoir-faire et des savoir-être. On parle généralement des compétences (simples) en disant "il faut bien", avec la sensation de faire un effort ou d'accomplir un devoir.

Ces compétences-plaisir sont définies très tôt dans la vie et resteront plaisantes pour moi toute la vie. J'ai tendance à les décrire comme « naturelles », « évidentes », « allant de soi » ou « faciles »...ce qu'elles ne sont évidemment pas pour quelqu'un d'autre ! Nous sommes les moins bien placés pour observer ce qui est talentueux en chacun de nous. Je dirais même que certains d'entre sont devenus experts en auto-critique.

Ces compétences-plaisir sont transversales : si j'ai le sens de l'organisation dans ma vie privée, il est évident que je l'aurai dans ma vie professionnelle car je suis une et même personne qui est assise sur une seule réserve d'or.

Mes compétences-plaisir sont plus nombreuses que je ne l'imagine. Je devrais pouvoir en identifier une cinquantaine : le faire avec l'aide de ceux que j'apprécie et qui me connaissent donne des informations encore plus complètes.

Enfin, si je n'utilise pas mes compétences-plaisir, elles sont comme des graines qui attendent d'être arrosées pour devenir de grands arbres pleins de fruits succulents. Ça signifie que j'ai certainement encore des activités-plaisir à découvrir...


Quel job est fait pour moi ?
En conclusion, les jobs dans lesquels je m'épanouirai sont des métiers-environnement qui me permettent d'utiliser (beaucoup) plus de compétences-plaisir que de compétences simples et que d'activités-déplaisirs. Concrètement, pour m'épanouir, 7 activités sur 10 dans mon travail, doivent s'appuyer sur des compétences-plaisir.

Partez à la découverte de vos compétences-plaisir : c'est un travail personnel nourrissant, agréable et utile pour la vie !

Et si jamais vous ne pouvez vraiment pas quitter votre job pour l'instant, au moins vous saurez que teinter vos actions quotidiennes de vos compétences-plaisir vous rendra la journée au moins deux fois plus agréable. Il s'agira alors moins de « ce que je fais » que de « comment je le fais ».

Agissez : la vie est trop courte pour ne pas la rendre la plus plaisante possible...

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Pour garder un bon moral

6/12/2012

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En fin d'année, la tendance à la déprime est plus importante. Il existe un antidote à la déprime et à l'anxiété, quelle que soit la période de l'année. Garder le moral haut permet de se sentir bien dans sa vie et d'avoir de l'énergie pour faire des choses qu'on aime – et que parfois, on aime moins.

Antidote à l'angoisse et à la déprime

La déprime (je ne parle pas de syndrome dépressif) est relié à l'émotion de la tristesse. La tristesse donne une information principale : « C'est la fin de quelque chose ». Cela peut être la fin de ce qui a été aussi bien que la fin de ce qui n'aura jamais eu lieu.

L'angoisse est relié à l'émotion de la peur. L'angoisse donne une information  « Je me sens coincé dans une situation et je ne vois pas comment m'en sortir ». Cela peut être dans une relation ou dans un choix de vie – tant que je ne prends pas de décision ou que je ne fais pas un petit pas vers l'apaisement de cette inquiétude (aller chercher des renseignements, tester une option, etc.).

Ces deux états, souvent difficiles à vivre, ont pour caractéristique commune de s'atténuer avec des activités plaisantes. Autrement dit, le plaisir chasse progressivement la tristesse et la peur.

Renforce l'estime pour soi
Ce qui vous fait plaisir, c'est ce qui, avant de l'accomplir vous fait saliver, vous donne envie.

Plus j'accomplis des actions prévues sur une liste (en les barrant au fur et à mesure), plus je me prouve que je suis capable de réaliser des choses. Plus je me fais plaisir, plus je nourris le cercle vertueux de la confiance en moi. Et progressivement, j'augmente mon estime de moi [1].

Si je n'avance pas dans la vie, par définition, je stagne. Et stagner, c'est mauvais pour le moral. Il est important de se donner de petits objectifs, l'un après l'autre, toute l'année.

L'antidote-vaccin
Quel est cet antidote ? « Pour avoir autant d'effets positifs, il doit être difficile à obtenir ! ». Non ! Il demande sincérité, sens du jeu et peut-être le désir d'être heureux.

Faites-le une fois par an, à la même période de l'année. Planter des graines personnelles à la fin d'un cycle permet de commencer le cycle suivant sur de bonnes bases, conscientes et saines.

Prenez de quoi écrire et répondez sincèrement à cette question : « Pour les 12 prochains mois de ma vie, de quoi ai-je envie ? ».

Notez, notez avec l'ambition réaliste de vous accomplir, notez avec gourmandise, remplissez la liste qui vous accompagnera pendant l'année.

Et surtout, faites ces choses. L'une après l'autre. Et notez-les comme réalisées.

Vous pouvez passer en revue les différents domaines de votre vie : vie personnelle (corps, spiritualité, formation, etc.), vie professionnelle, vie familiale, couple, vie sociale.

Voici un extrait de liste d'envies pour nourrir l'inspiration :
  • prendre un cours de plongée sous-marine
  • essayer le yoga
  • faire un voyage hors d'Europe
  • refleurir la devanture de la maison
  • acquérir un lit confortable
  • suivre une formation en communication efficace
  • organiser un lunch avec mon directeur
  • passer trois soirées par mois en tête-à-tête avec mon conjoint
  • organiser un week-end avec mes copains
  • passer un week-end chez cousine Delphine
  • trouver une bonne adresse de massage ayurvédique
  • acheter la montre de mes rêves
  • repeindre le salon

Par ailleurs, utilisée en pleine forme, la liste des envie fait office de vaccin contre la déprime et l'angoisse.

N'attendez pas d'aller mal pour aller bien !



[1]           L'estime de soi représente « la valeur que je m'attribue », comme l'a très bien compris un géant du cosmétique.


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Bonne ou mauvaise chose...?

29/11/2012

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Un beau jour, un fermier reçoit un cheval blanc en cadeau pour son fils. Son voisin vient vers lui et lui dit:

« Vous avez beaucoup de chance ce n’est pas à moi que l’on offrirait un aussi beau cheval ! »

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Plus tard, le fils du fermier monte à cheval. Celui-ci rue et éjecte son cavalier qui se brise la jambe définitivement.

"Oh, Quelle horreur! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pourrait être une mauvaise chose. Assurément, celui qui vous a offert le cheval l’a fait exprès, pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie!"

Le fermier ne semble pas gêné. Il répond : "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Très peu de temps après, la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés. Tous, sauf le fils du fermier dont la jambe est cassée. Le voisin revient alors et dit: "Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre, assurément, il a beaucoup de chance!"

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

C’est la guerre. Tous les chevaux sont achetés à prix fort. Or le cheval du fermier s’enfuit et disparaît. Le fermier ne peut donc pas le vendre.

Le voisin vient et lui dit: "Vous n’avez pas de chance, juste au moment où vous auriez pu en tirer un bon prix."

 Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"

Quelques mois plus tard, le cheval blanc revient avec une jument sauvage et un poulain. Le voisin revient alors et dit:

"Décidément, vous avez beaucoup de chance, trois chevaux à vous maintenant, alors que plus personne n’en possèdent un seul ! "

Le fermier répond: "Bonne ou mauvaise chose…qui peut le dire ?"


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Je subis une situation

19/11/2012

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Dans nos relations d’adultes, il nous arrive à tous d’avoir, à un moment, l’impression qu’il n’y a pas d’alternative à ce que nous vivons. « J’ai la sensation désagréable (étouffante ?) de subir quelque chose dans cette relation et de ne rien pouvoir y faire ». Plus le temps passe et moins je perçois comment sortir de cette situation sans heurt.

Exemples :

  • « Ma belle-mère nous impose sa présence et, si on s’y oppose, elle risque de tomber malade »
  • « Mon mari me parle de façon agressive et je ne peux rien y faire »
  • « Mon amie débarque à n’importe quel moment du jour ou de la nuit chez moi et je n’ose pas lui dire que ça me dérange »
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Effets de cette sensation de subir
Il y a deux effets principaux et simultanés : je perds progressivement confiance en moi et je me désinvestis émotionnellement de la relation. Par ailleurs, avec le temps, le cercle vicieux  (qui part du centre, ici en rose) s’intensifie et la situation s’empire.

1- Je perds confiance en mes capacités à réagir
Chaque fois que cette situation arrive, je me confirme que je suis incapable d’y faire face comme je le souhaiterais vraiment. Et à chaque fois que je me confirme que je suis incapable d’y faire face, je perds confiance en moi. Plus je perds confiance en moi, plus je m’éloigne de la possibilité de réagir.

2 - Je me désinvestis de la relation

J’ai la sensation d’être obligé de vivre cette situation en étant amputé d’une partie de moi (je me restreins d’agir comme je souhaite vraiment le faire – et j’ai de bonnes raisons pour cela). En conséquence, je me désinvestis émotionnellement de cette relation. Je n’ai plus envie de faire d’effort pour cette relation. Si ça continue comme ça, je vais fermer une partie de mon cœur.


Ce qui est en jeu
Essentiellement, j’accepte de subir parce que j’ai peur. Peur que l’autre me quitte, peur de me sentir coupable si ma belle-mère tombe malade, peur de me sentir seul, etc… La peur paralyse ma réaction spontanée.

Quand je ne me défends pas, je piétine les réactions saines qui ont permis à l’être humain de subsister à travers le temps. En quelques sortes, en me laissant faire, j’accepte de subir et surtout, je facilite le terrain à l’autre pour la prochaine fois.


Comment faire pour ne plus subir ?
Il n’est pas question de répondre à l’agression par l’agression mais plutôt d’empêcher l’autre de m’agresser.

Moins je réagis, moins l’autre saura qu’il me blesse. Moins il pourra se calibrer (s’ajuster). Moins nous sortirons de ce piège relationnel.

Plus je subis, plus je lui confirme (implicitement) qu’il a le droit de continuer : « qui ne dit mot, consent »…

Il est aidant d’avoir une vraie conversation, à froid (en dehors du moment critique) pour proposer des règles du jeu qui me conviennent. De toute façon, si je ne le fais pas, je vais être obligé de sortir de cette relation…par la toute petite porte et rester incapable de gérer ce type de situation avec une autre personne à l’avenir.

Envisager le pire comme une possibilité
C’est parce que j’ai peur que je deviens incapable de me défendre. La caractéristique d’une peur est que si elle est souvent très amplifiée par rapport aux risques réels, elle peut aussi être en lien avec la réalité.

Il convient alors de considérer le pire comme une possibilité et d’y apporter des solutions justes pour moi :
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si ma belle-mère tombait malade ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon mari ne voulait pas changer sa façon de s’adresser à moi ? »
  • « Qu’est-ce que je ferais vraiment si mon amie ne voulait plus être mon amie ? ».

Je me redonne ainsi une marge de manœuvre dans l’action. Et je récupère mes membres qui avaient été paralysés.

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Le risque amoureux

13/11/2012

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Chacun d'entre nous peut tomber amoureux de plusieurs personnes dans une vie. Croire qu'il n'existe qu'une seule personne parfaite pour moi est une illusion. En effet, plusieurs personnes correspondent à ce que je cherche, à ce dont j'ai besoin. Et chacune de ces personnes m'offrira une vie différente. C'est le choix de cette vie-là qui importe. Quelle est la vie que je veux pour moi ?

Une fois que j'ai choisi, et que je me sens engagé dans mon couple, cela ne me met pas à l'abri de tomber amoureux d'une autre personne. Peu importe si « nous sommes ensemble depuis 24 ans ».

Je suis amoureux
Mon cœur bat à nouveau, je me sens vivant, je suis dans l'attente fébrile de l'autre et il / elle habite l'essentiel de mes pensées. Mon corps est inondé d'hormones qui me donnent une sensation agréable d'euphorie toute la journée. J'aimerais vivre toute la vie comme ça. Mais comme pour n'importe quelle drogue, mon corps finit par s'habituer, après une durée qui varie entre 6 mois et 3 ans. Et là, je ne ressens plus cette merveilleuse euphorie.

Le problème
Le problème c'est que je ressens cette énergie porteuse, qui dévore tous les centimètres carrés de mon esprit, pour une autre personne que celle avec qui je suis en couple.

Les risques sont multiples : blesser celui qui me fait confiance depuis que nous sommes ensemble, le perdre, changer de vie alors que celle que j'ai me convient, succomber à une relation qui pourrait ne pas durer, souffrir du jugement de ceux qui m'aiment, être blessée à mon tour dans cette autre relation, etc. 

Et pour gérer ces risques, il faut être capable de raisonner calmement – faculté qui s'avère impossible lorsqu'on est amoureux. Le cœur dévore le cerveau des gens amoureux.


Comment éviter le risque amoureux ?
On ne peut pas tout contrôler dans la vie. On ne peut notamment pas contrôler ce qu'on ressent. Mais si je suis bien dans mon couple et dans la vie que nous avons ensemble, je peux agir pour éviter de tomber amoureux de quelqu'un d'autre.

Quand un gâteau me fait saliver, la marge de manœuvre que j'ai pour résister, c'est de le regarder brièvement et ne pas m'approcher de la vitrine. Surtout, je serai en grand danger si je rentrais dans la pâtisserie.

Chacun de nous rencontre des personnes. Parfois des personnes intéressantes ou appétissantes. Se protéger du risque amoureux et de ses conséquences, ce n'est pas de vouloir contrôler ses émotions. Parce que c'est une mission impossible.

Me protéger du risque amoureux et de ses conséquences sur mon couple, c'est éviter d'aller prendre un verre, ou d'aller dîner au restaurant avec une personne qui me plaît. On ne peut pas s'empêcher de trouver une personne plaisante. Mais on peut s'empêcher de la connaître davantage. Parce que si j'aime ce que je découvre, je mets mon couple en danger.


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Donner de la sécurité aux bébés

2/11/2012

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Dans la nature, la maman mammifère donne à son petit ce dont il a besoin pour devenir un adulte capable de vivre par lui-même. Chacun des actes de cette maman est en tension permanente entre deux types de besoins de son petit : donner de la sécurité (nourriture, chaleur, affection, contact physique) et pousser vers l’autonomie (apprentissages sous la forme du jeu le plus souvent). Les mamans les plus adéquates gèrent les deux chevaux de cette calèche avec un bon équilibre.


Paradoxalement, la lionne découvre rapidement que ces deux mouvements « opposés » sont indissociables. Si elle éloigne le lionceau sans lui donner un sentiment de sécurité interne suffisant, il ne se sentira pas capable d’aller de l’avant et sera paralysé par la peur.

 
Nourrir le sentiment de sécurité d’abord
Dans la nature, les mamans gorilles portent leurs petits sur leur dos au moins 3 mois avant qu’ils n’osent sortir de leurs bras. Ils reçoivent des réserves de sécurité qui vont les nourrir toute la vie.

Des études ont montré que chez les bébés mammifères, humains compris, le contact physique (rassurant et confortant) est plus important à leurs yeux que la nourriture.

Des chimpanzés, nés par césarienne, pour garantir qu’ils ne connaissaient pas le contact physique avec leur mère, ont été placés dans une cage séparée en deux partie : l’une avec un biberon et l’autre avec un substitut maternel (une femelle chimpanzé empaillée). Qu’ont-ils choisi ? Les nouveau-nés choisissaient systématiquement les bras de la maman de substitution. Ils se laissaient mourir de faim, contre toute logique de survie.

Au 19ème siècle, une étude française, qui visait à trier ce qui faisait partie de l’inné et de l’acquis, a isolé deux groupes de nourrissons en les soumettant à des conditions exactement identiques en terme de chaleur, de nourriture, de luminosité, de stimulation auditive et visuelle, etc. Ce qui différenciait dans le traitement de ces bébés, c’est le soin des nourrices. Le premier groupe d’enfants était touché, caressé, pris dans les bras. Le deuxième, non. Conclusion de cette éprouvante étude ? Au bout de 3 mois, tous les nourrissons du deuxième groupe étaient morts.

 
Être aimé donne des forces
Nos nouveau-nés ont besoin de se sentir aimés en étant pris dans les bras, cajolés, portés, touchés, caressés. Un bébé qu’on laisse pleurer est stressé inutilement[1].  On parle aujourd’hui du « maternage proximal » comme si c’était une nouveauté alors que c’est le comportement instinctif le plus naturel du règne mammifère.

Osez écouter votre bébé! A vous de voir ce que vous vous sentez capable ou ce que vous avez envie de lui donner. Le plus important c’est que ce soit une décision qui vous appartient – et qui ne soit pas une injonction de votre entourage (famille, corps médical, amis, livres…). Les mamans sont programmées biologiquement pour comprendre leur propre enfant avec une acuité ultra-développée. Celui qui s’occupe de son bébé le connait mieux qui quiconque[2].

La lionne sait que, si elle sécurise (sans l’attacher) son lionceau suffisamment, quand il sera assez grand, il aura engrangé assez de confiance en lui et dans le monde pour aller tester ses capacités dans la savane – de plus en plus loin, avec de plus en plus de hardiesse. Pour devenir un autre roi d’un territoire voisin.


[1] Voir l’article « Pourquoi les bébés pleurent » : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/08/28/18899-pourquoi-bebes-pleurent

[2] Les pédiatres s’accordent à dire que la notion de caprice est inexistante avant l’âge de 6 mois. Soyez libre de donner de l’amour sans restriction pendant cette période où votre bébé remplit ses réserves.


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Quand la colère s'installe

26/10/2012

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La colère peut détruire une vie. Sans qu’on en soit conscient. Parce qu’elle s’insinue insidieusement dans notre vie jusqu’à empêcher une analyse distante de la situation.

Quand elle survient, la colère est une émotion légitime qui indique que « quelque chose en moi ne se sent pas respecté » (une valeur, mon intégrité, une croyance, quelque chose qui est vraiment important pour moi). Il convient donc d’en faire quelque chose : agir, se défendre, prendre des distances, etc. en fonction de la situation. Pour plus d’information sur la colère, voir l’article « La colère, cette mal-aimée ».

Il y a plusieurs étapes avant d’être dans une confusion qui finit par rendre impossible des relations harmonieuses avec les autres.
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Étapes de la colère qui s’installe :

Étape 1

Je suis en colère, que la situation soit nouvelle ou se répète depuis quelques temps, et je parviens à réagir : je vide mon sac (seul ou devant la personne), je mets en place une stratégie efficace pour me défendre ou défendre les miens… Bref, j’agis pour sortir de cette sensation étouffante de subir. Ainsi, ma colère redescend voire s’évapore. J’ai bien pris en compte l’information que me transmettait ma colère.

Étape 2

Je n’écoute pas le message que m’envoie ma colère. Je ne me défends pas et j’attends que la situation s’apaise d’elle-même. Malheureusement, parfois, elle ne s’apaise pas. Et je finis par m’empêcher de faire des choses que j’aurais faites si je n’avais pas été en colère (comme : aller à une fête de famille de peur d’avoir envie de dire ses quatre vérités à cette personne, ne pas participer activement à une réunion de peur de perdre mon self-control, ne plus regarder certaines photos parce qu’elles me rappellent cette personne, etc.).

Je suis déjà en train de me faire souffrir de ma colère.

Étape 3

« C’est plus fort que moi, je n’arrête pas d’y penser ! ». C’est comme une roue libre qui fait son chemin dans ma tête, parfois même quand je n’y prends pas garde !

Je rumine cette situation. Les arguments nouveaux me viennent et me rassurent quant à ma position.

Je ressasse. Je planifie plusieurs façons (pas toujours légales) de régler son compte à la personne pour sortir de cette impasse !

Cette histoire commence à prendre beaucoup de place dans ma vie. Ça se compte en heures par jour.

J’en parle. Beaucoup. En espérant que ça m’aide à sortir de là. Sauf que ça alimente davantage mes réflexions avec des arguments qui deviennent des bûches pour alimenter mon feu intérieur…

Étape 4

A force de ruminer, ma perception de la réalité est altérée. Je n’ai plus assez de distance avec la situation pour l’analyser distinctement. Je ne suis plus qu’une boule d’émotions diverses et intenses. Du coup, les relations avec les autres sont compliquées parce qu’on ne parvient plus à s’entendre sur de simples faits.

Par ailleurs, la colère est contagieuse. Elle commence à contaminer les différents domaines de ma vie. Elle dépasse largement le cadre de la situation initiale.

Je me sens seul parce que les autres n’ont plus beaucoup de plaisir à être en ma compagnie. Je ne suis plus que colère, rumination, amertume.

Qui sont les personnes qui souffriront le plus facilement de la maladie de la colère ?

Certaines personnes vont avoir tendance à être des clients de la maladie de la colère. Je fais partie de ces personnes si j’adopte l’un ou plusieurs des comportements suivants :

  • Je parle régulièrement de ce qui me met en colère.
  • Quand je suis en colère, je ne me défends pas, je n’agis pas. J’attends que le changement vienne de l’autre. J’ai l’impression de subir.
  • Je ne repère pas le premier instant où je suis en colère. J’ai du mal à reconnaître la légitimité de ma colère.
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Entrer en relation via Internet

18/10/2012

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Facebook, Twitter, msn et autres messageries instantanées, emails…Internet permet l’immédiateté des relations, chacun derrière son ordinateur ou son téléphone mobile. On « connait la personne » avant d’avoir été en face d’elle, par ce qu’elle a montré d’elle sur la Toile. Ainsi, celui qui contrôle le mieux son image devient le plus attirant. Sauf qu’en ayant cette seule porte d’entrée, nous perdons de l’information…
Notre scanner à personne
Nous possédons tous un scanner pour repérer si une personne est dangereuse, agréable, nous convient, etc. Ce scanner inclut plusieurs paramètres dont notamment :

  • Ce que je vois : son regard (droit ou fuyant, doux ou dur…) ou la façon dont il / elle est habillée (s’est-il apprêté ou pas ? correspond à ce que j’aime ou pas ?)
  • Ce que j’entends : Le son de sa voix me charme-t-il ? Parle-t-il tout bas ? Ses intonations me donnent des informations sur le sens.
  • Les micros-expressions : nos visages réagissent en permanence en laissant paraître des expressions subtiles, ténues, difficilement identifiable de façon consciente. Ce sont des messages authentiques de comment la personne se sent.Notre inconscient les capte et nous permet de nous adapter tout aussi inconsciemment [1].
  • Le contexte : j’observe la personne évoluer dans un contexte social donné et conclut sur ses capacités d’adaptation (Si ma mère le voit se comporter comme ça, qu’en pensera-t-elle ? Est-elle un peu rebelle ou très rebelle ? Prend-elle mon opinion en compte ou pas ?)
  • Ce que mon nez m’apprend (messages hormonaux inconscients)
  • Comment « je la/le sens » : ce que mon intuition et mon ressenti me disent
Or ce scanner est performant quand il a le plus de sources d’informations disponibles à sa portée. Autrement dit, plus j’attends avant d’entrer en relation réelle avec la personne, plus je me construis une image fausse de cette personne.


Une relation réelle ?
Une relation réelle c’est une interaction qui implique un face à face direct. Pourquoi ? Parce qu’elle permet à notre scanner de calibrer au mieux la personne. Plus il reçoit d'informations contextualisées, plus il est performant.


Moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire
Depuis la nuit des temps, l’être humain rencontre ses congénères, les renifle et repère ceux avec qui il fera alliance. Avoir la possibilité de « rencontrer des personnes » sans les avoir vues, entendues ou senties peut être considéré comme un tournant dans notre société.

La tentation est grande de nouer des liens par Internet. Et puis de privilégier cet outil immédiat et pratique. Or, derrière mon ordinateur, je manque de pratique dans les relations réelles. J’oublie les règles du jeu. Et ainsi, on peut conclure aussi simplement : "moins je rencontre des personnes, moins je sais comment faire pour interagir". Et puis un jour, je me pose cette question poignante : « Comment je fais pour me faire des amis ? »...


[1] La série « Lie to me »  décrit très bien les micro-expressions, apprend à les repérer consciemment et à les décrypter.

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Devenir parent

6/10/2012

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Vous êtes parent ou envisagez de le devenir ? Avez-vous déjà remarqué le mystère qui entoure le devenir parent ? « Tu verras quand tu auras des enfants… » sonne comme une phrase menaçante ou sous-entendant que « tu ne peux pas comprendre ». C'est excluant, non?

A mon sens, ce mystère recouvre deux réalités indicibles :
  1. Les transformations suite à l'arrivée d'un enfant se passent essentiellement en profondeur et sur un plan inconscient.
  2. Il est politiquement incorrect de dire que cette période merveilleuse est aussi chargée de difficultés.
Qu’est-ce que devenir parent peut changer ?

Devenir parent peut changer votre vie sur 3 plans : l’organisation de vie (contrôlable dans une certaine mesure), l’ordre des priorités (peu négociable) et vos émotions (incontrôlables).

Plus concrètement, voici les points principaux qui sont touchés par le « devenir parent » :
  • Mon identité change. Je me sens différent. Je deviens parent sur le plan pratique et symbolique.
  • Ainsi, ma place dans la société change. Je ne suis plus le dernier maillon de la chaîne : j’ai transmis la vie. Cela me donne une responsabilité et un sens nouveau à mon existence.
  • Mon rôle dans mon couple se transforme. Nous cherchons un nouvel équilibre qui nous convienne à tous les deux. Parfois cela prend plusieurs années.
  • La hiérarchie de mes valeurs s’articule différemment. Autrefois, ce qui était important l’est moins. Et d’autres valeurs deviennent prégnantes.
  • Je me surprends à avoir un autre regard par rapport à mon travail et à vouloir travailler autrement. Je dois gérer mes collaborateurs qui doivent eux aussi s’adapter à ce changement.
  • Je suis touché(e) par des informations ou des situations qui, avant, me laissaient indifférent(e) parce que je ne me sentais pas concerné(e).
  • Enfin, et c’est la pointe visible de l’iceberg : notre organisation de vie est chamboulée. Il faut composer avec les besoins d’une troisième personne qui ne sait pas encore s’occuper d’elle-même.

« Etre parent c’est bonheur ! », chaque parent vous le dira. En même temps, c’est souvent difficile de s’adapter à tous ces changements.


Réactions à ces changements

Les couples se séparent (statistiquement) davantage lors de la première année de l’arrivée d’un enfant. Parce qu’ils n’ont pas été préparés à l’ampleur des changements à venir ni aux premiers mois de vie qui mettent souvent le couple dans une parenthèse momentanée.


Que faire alors pour que cette transition s’opère au mieux ?

Surtout, ne pas lutter contre ces changements ! Ils sont là, dans l’une des valises du « devenir parent ». Il s’agit d’accueillir, accepter une période de flottement, d’adaptation et de perte de repères. Les pièces du puzzle de la vie se remettent en place progressivement d’elles-mêmes.

Ce qui aide :

  • Accepter que certaines choses changent malgré nous – en ce comprise, celles qu’on voulait garder telles qu’elles (motivation haute au travail, sexualité, regard sur le monde…)
  • Soyez pleinement un papa ou une maman si le cœur vous en dit, pendant la période qui vous plait.
  • Savoir que la notion de temporalité est différente : un bébé a des rythmes différents de ceux des adultes. On peut avoir la sensation que le monde s’est ralenti à certains moments. C’est une occasion en or pour faire des choses que vous aimez !
  • Garder en tête que cette période est dite de « transition » : elle est momentanée. A vous de reconstruire, par pallier, un équilibre de vie qui vous plait à tous les deux ! Un jour les enfants sont grands, et ils quittent le nid pour vivre leur propre vie. C’est le job des parents de les en rendre capables.
  • Et surtout : faites-vous plaisir ! L’arrivée d’un enfant est chargée de joies. Profitez-en ! Le reste s’adaptera…


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Je suis engagé(e) dans mon couple

28/9/2012

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Un couple, c’est deux personnes qui sont sur le même bateau : elles vont dans la même direction, partagent le plaisir du voyage et ses aléas.

Ce voyage, comme tous les autres, n’est pas parfait et est rythmé aussi par les imprévus. Les difficultés peuvent provenir du bateau (la mécanique, trou dans la coque, manque d’huile dans les rouages, etc.) mais aussi de l’extérieur (tempête, vent de face, collision avec un autre bateau, etc).

Responsabilités des co-capitaines
Les co-capitaines doivent donc gérer :
  • le partage du gouvernail
  • la gestion d’un éventuel équipage
  • le bon entretien du bateau
  • la résistance aux difficultés imposées par la mer.

Ça fait beaucoup de choses ! Cela nécessite aussi des réunions de coordination (ou de crise) régulière – comme dans n’importe quelle entreprise.

L’illusion de la mer calme
Nous sommes souvent habités de l’illusion (ou le fol espoir...) que la mer sera la plus calme et la plus clémente possible. Or la vie comprend des difficultés.

Aujourd’hui, l’attente devient rare : personne ne doit plus attendre l’été pour manger des tomates, on peut se faire livrer n’importe quoi en 48h maximum, les informations sont accessibles en temps réel… La recherche du plaisir immédiat est devenue évidente.

Malheureusement, plaisir immédiat signifie absence d’effort ou de frustration. Or certains projets de vie demandent du temps et de la persévérance.

Combien d’entre nous ne sont pas tentés de quitter le navire à cause de la tempête acharnée ?

Quelques caps mouvementés
Certains passages peuvent être mouvementés : la première année de co-habitation, l’arrivée d’un nouvel enfant, les six premiers mois de nouvelles responsabilités professionnelles, plusieurs enfants d’âge pré-scolaire et au début de l’école primaire, des travaux dans la maison, le décès d’une personne chère, la perte de son travail…

Ce sont des épreuves de la vie, que nous avons parfois choisies et que nous avons souvent l’impression de subir. Et ces épreuves sont usantes. Ne sont-elles pas aussi la preuve que notre bateau avance ?

Notre bateau avance
Quel bateau n’est pas abimé par la tempête ? Quel bateau avance à la même vitesse avec un vent de face ? Aucun.

Il n’y a pas de recette miracle pour garder le cap malgré les difficultés de la vie. Chacun trouve ses remèdes. Ce qui importe c’est de garder en tête que si les difficultés extérieures s’acharnent, c’est que nous sommes vivants, que nous co-réalisons nos projets et que nous construisons des étapes de vie ensemble.

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